Les statistiques de déménagement : ce qui change en 2023

2023 ! C’est l’année du changement pour le secteur du déménagement. Le nouveau contexte post Covid en est la principale raison. Une envie de changement des habitants des grandes métropoles se fait de plus en plus sentir. Aussi, de nombreux Français poussés par la généralisation du télétravail et la forte baisse du pouvoir d’achat concrétisent leur projet de quitter les grandes villes pour couler des jours paisibles en zone périurbaine ou rurale.

Dans cet article, nous allons vous expliquer les raisons de ce changement de comportement au niveau des ménages français.

Quelles sont les causes du déménagement en France ?

Les projets de déménagement en France ne datent pas d’hier. Pourtant, en 2023, dans un contexte mondial post Covid, les motivations ne sont pas les mêmes que pour les années précédentes.

Les prix exorbitants dans les grandes villes

Le pouvoir d’achat est une des principales préoccupations des Français. Cela se révèle être vrai puisque c’est un sujet de débat très fréquent dans les médias et sur la place publique. Selon la 11 ᵉ édition du baromètre du pouvoir d’achat des Français publié par le Cofidis/CSA Research, pour 54 % des Français, la question du pouvoir d’achat est importante contre 32 % en 2021.

L’alimentation et l’énergie sont 2 postes de dépenses importants pour les Français. Avec la situation actuelle en Ukraine, nous connaissons une flambée des prix des produits de première nécessité. C’est la même chose pour le carburant.

Pour 59 % des Français, la hausse du prix du carburant est ce qui les motive à déménager hors de leur localité. 28 % des jeunes actifs de 18 à 34 ans projettent de déménager en 2023. On peut dire que c’est une intention qui perdure puisque, en 2021, 29 % des Français voulaient déménager contre 22 % en 2023. Aussi, 28 % des Parisiens ont actuellement un projet de déménagement.

Le regard nouveau sur leur logement depuis le confinement

En partenariat avec l’institut IPSOS, l’association QUALITEL a mené une enquête concernant le rapport entre le confinement et le logement.
Grâce à cette enquête qui s’avère une des plus complètes sur le sujet, il a été mis en exergue que la qualité du logement est très importante pour les Français. Ainsi, 34 % disent que 6 semaines de confinement ne leur posent aucun problème. 37 % ont même vu surgir leur esprit casanier durant cette période. En règle générale, les personnes les plus heureuses durant le confinement ont le profil suivant : un sujet de plus de 60 ans en couple et propriétaire d’un logement situé en zone rurale.

D’un autre côté, il y a ceux qui ont mal supporté le confinement. Ils représentent 8 millions de foyers en France. Les catégories de gens suivantes sont les plus concernées :
51 % des familles avec des enfants en bas âge ;
32 % des personnes avec des revenus modestes (celles qui gagnent moins de 1 250 € par mois) ;
29 % des personnes vivant en appartement ;
28 % des moins de 35 ans ;
26 % de personnes seules.

Le critère de qualité du logement diffère selon la catégorie de gens questionnés.

La localité : 65 % des personnes qui vivent en zone rurale trouvent que leur demeure est adaptée à la vie en confinement contre 47 % des personnes vivant dans les grandes villes et 35 % des Franciliens.
Le type de logement : 65 % des personnes qui vivent dans une maison trouvent leur demeure idéale pour le confinement contre seulement 28 % de celles qui vivent en appartement.
Le statut : les propriétaires ont tendance à mieux noter un logement que les locataires en règle générale.
Le revenu : c’est un paramètre qui joue beaucoup dans l’appréciation d’un logement durant le confinement
L’ancienneté du logement : Ceux qui vivent dans un logement de moins de 10 ans ont beaucoup mieux vécu le confinement.

La généralisation du télétravail à cause de la COVID-19

Depuis la crise sanitaire, les déménagements ont le vent en poupe. Selon les résultats de l’enquête menée par la DARES (un organisme du Ministère du Travail) sur les mobilités géographiques des salariés du privé durant la crise sanitaire, les télétravailleurs sont ceux qui déménagent le plus.

Les Français bougent de plus en plus vers les zones rurales

Depuis toujours, les habitants des grandes villes sont nombreux à s’installer en zone périurbaine. La crise sanitaire n’a fait qu’accentuer cette tendance. En parallèle, les arrivées dans les grandes métropoles ont nettement diminué. Lorsque les Français partent à plus de 100 kilomètres d’une grande ville, ils s’installent généralement directement à la campagne.

Pour Paris seulement, par exemple, 4 000 déménagements ont été constatés en un an. Cela représente une augmentation de 34 %. Le télétravail est une belle opportunité pour les salariés qui veulent quitter les zones urbaines. En effet, grâce au confinement, l’espace est devenu un vrai luxe et tout le monde en est en quête. De par le télétravail, le secteur du déménagement a été redynamisé. En plus, les dépenses liées au transport sont devenues quasi inexistantes.

Les Français quittent les grandes villes : où partent-ils ?

Même avant la crise sanitaire, les Français ont commencé petit à petit à bouder les grandes métropoles. Ils préfèrent maintenant s’installer en zone périurbaine ou en zone rurale. Mais, selon leur lieu d’habitation d’origine, chacun va avoir un choix différent du lieu où il souhaite se relocaliser.

Selon une enquête réalisée par Opinion Way, voici les endroits où les Français veulent le plus s’installer :

7 % choisissent Bordeaux ou Aix-en-Provence
6 % préfèrent la Bretagne ou encore les communes de Vannes et de Biarritz
5 % choisissent Nantes, Toulouse ou Montpellier
3 % veulent s’installer dans les grandes villes comme Marseille, Paris ou Lyon.

De cette enquête, on pourra tirer comme conclusion qu’il y a un désintéressement de plus en plus généralisé pour les grandes métropoles. Les Français ont changé leurs critères. Ainsi, la qualité de vie et plus d’espace les attirent plus que les fastes des villes.